(…) » Je veux seulement vivre le plus honnêtement possible, et donner ce que j’ai à offrir aux êtres humains – de tous types, noirs, blancs ou jaunes -, parce que c’est ainsi que je veux vivre – en ne vendant rien de médiocre aux gens – et parce que nous faisons tous partie de ce jeu insensé qu’on appelle la vie ensemble. Et je veux toujours vivre simplement – en vagabondant une partie de ma vie – trouvant le repos et la joie dans un lever de soleil, une averse – trouvant mon bonheur dans le sourire d’autrui. » (…)
C’est ainsi que la narratrice débute son journal. Elle y parle de l’Amérique. Cette Amérique dont tout le monde rêve : (…) » Je ne sais pas comment tu as survécu ! J’ai traversé en long en large et en travers ce foutu pays et je jure devant Dieu, je ne sais pas comment tu as survécu ! Cet endroit est mille fois pire que l’Afrique du Sud ! Putain, mes, l’apartheid a piétiné notre dignité mais elle nous a laissé notre culture. Il nous reste encore notre lignée, nos traditions ... » (…)
Un journal à lire, décortiquer …

Journal d’une femme noire de Kathleen Collins, aux Éditions DU PORTRAIT, Juin 2020, 150 pages
@hambreellie